Le diagnostic et la solution chirurgicale sont exposés. Vous décidez d'être opéré.
Ce bilan pré-opératoire est obligatoire. Les possibilités d'anesthésie vous sont présentées, ainsi que les modalités d'évolution et de traitement de la douleur, voire de l'anxiété.
Le chirurgien, l'anesthésiste, le kinésithérapeute et l'infirmière vous exposent la prise en charge dont vous allez bénéficier au sein du Service Épaule. Votre participation est primordiale, dès cette réunion.
L'anesthésiste effectuera avec vous une synthèse complète. Le kinésithérapeute réalisera un bilan fonctionnel de votre épaule si vous êtes opérés d'une prothèse ou d'une arthrolyse.
Vous verrez votre chirurgien et votre anesthésiste avant d'être « endormi(e) ». Vous reprendrez connaissance en salle de réveil et retournerez dans votre chambre dès que l'anesthésiste l'autorisera.
Parfois une surveillance complémentaire en soins continus peut-être nécessaire.
Ne partez pas avant d'avoir revu votre chirurgien. Il vous exposera concrètement votre intervention et les prescriptions médicales qui en découlent afin de vous apporter confort et sécurité tout au long du 1er mois post-opératoire.
L'anesthésiste évaluera votre état général.
Il vous expliquera également le fonctionnement de l'anesthésie locale prolongée dont vous pouvez choisir de bénéficier (pendant 52h) et dont le suivi sera assuré, chez vous, par une infirmière de ville.
Le kinésithérapeute reprendra avec vous les consignes présentées à J-10 en les adaptant à votre situation personnelle conformément aux indications données par le chirurgien.
L'infirmière changera votre pansement, vous aidera (toilette, habillage) et vous remettre tous les documents et prescriptions nécessaire à votre sortie.
L'équipe réalise avec vous un point complet sur votre évolution. Le kinésithérapeute vous présente le programme de rééducation qui sera le vôtre.
Ce processus rapproché de votre suivi:
La pathologie de l’épaule est dominée largement par celle de la coiffe des rotateurs. La population concernée est représentée majoritairement par les travailleurs manuels salariés ou entrepreneurs, bien que la proportion de retraités soient en augmentation constante.
Pour les premiers, il s’agit souvent de situations dramatiques sur le plan socio-professionnel. La population concernée étant en effet le plus souvent frappée dans la tranche d’âge allant de 50 à 65 ans, la survenue d’une pathologie de l’épaule ne manquera pas de compliquer bien des situations professionnelles déjà tendues, entraînant un risque élevé d’inaptitude et la perte de l’emploi à la clé…
Les interventions chirurgicales, surtout depuis qu’elles sont pratiquées sous arthroscopie, offrent une possibilité de traitement dont la qualité des résultats est en augmentation croissante grâce à une meilleure connaissance scientifique des problèmes de l’épaule allant de pair avec un développement technologique accéléré.
Mais ce progrès scientifique et technique n’empêche pas les écueils connus de la chirurgie de l’épaule : une récupération longue, souvent douloureuse et une certaine difficulté à produire des résultats constants (échecs « inexpliqués »).
Au fur et à mesure que notre expérience allait croissante, il nous est apparu bien trop restrictif de limiter la prise en charge thérapeutique de la pathologie de l’épaule sous le seul angle de vue « chirurgical ». Il nous a paru en effet impossible de ne pas intégrer les facteurs sociaux, le contexte professionnel et la dimension psychologique du patient, autant de composantes génératrices d’anxiété… Cette prise en charge « globale » ayant pour but d’augmenter le confort post opératoire et la constance de la qualité des résultats.
Pour répondre à ce défi, nous avons élaboré une organisation dont le but est d’augmenter significativement votre degré de connaissance du patient concernant votre pathologie mais aussi de celle des acteurs de l’équipe pluridisciplinaire qui vous encadre. Cette information est délivrée à plusieurs reprises, à travers différentes consultations individuelles mais aussi grâce à des enseignements et consultations de groupes avant et après l’opération.
Il s’agit d’une formation qui s’adresse à la fois :
Cette collaboration permet d’accroître de manière significative la qualité du résultat, tant en valeur absolue qu’en terme de rapidité.
Pour la gestion des inévitables (mais rares) complications « inflammatoires » associées à une part émotionnelle comme les algodystrophies et capsulites rétractiles, ainsi que pour les difficultés de réinsertion socio-professionnelle, notre équipe peut faire appel à une psychologue, une assistante sociale ou à des praticiens spécialisés dans la prise en charge des douleurs chroniques (médecins de la douleur, hypno-thérapeutes et médecines alternatives).
Par exemple : la connaissance de rudiments d’anatomie vous permettra de comprendre quels seront les gestes autorisés ou non après chirurgie de l’épaule, ce qui vous permettra de diminuer ou supprimer toute immobilisation post opératoire et par voie de conséquence d’accélérer la vitesse de récupération et de limiter les phénomènes douloureux.