Pour être efficace et utile la première consultation se doit d’être détaillée pour permettre le choix thérapeutique le plus adapté à votre situation. En effet, il peut arriver que pour une même pathologie une personne soit à opérer alors qu’une autre non, simplement parce que le contexte général d’un patient donné joue un rôle considérable dans la proposition thérapeutique et non seulement la pathologie constatée.
La bonne décision thérapeutique est affaire d’expérience, plus encore que l’acte chirurgical lui-même. En effet un acte chirurgical techniquement parfait mais réalisé dans une mauvaise indication peut déboucher sur un résultat catastrophique.
La première consultation se déroule toujours en trois temps :
- Prise de connaissance de l’histoire médicale, mais aussi du contexte général (famille, activité professionnelle, activités sportives, difficultés particulièrement mal vécues, etc…).
- Examen dit « clinique ». Il existe une batterie de test permettant en général de faire le diagnostic à l’issue de ces deux premiers temps.
- Lecture des examens complémentaires que vous avez en votre possession. Concernant ces examens médicaux dits « complémentaires », il faut savoir que s’ils sont biens réalisés, ils permettront de gagner un temps considérable. Sinon, ils seront à refaire. Aussi, il est souvent suffisant dans un premier temps, de faire pratiquer radiographie et échographie.
Il est essentiel de comprendre que les temps les plus importants pour la que la bonne décision thérapeutique puisse être prise sont les deux premiers, qui sont le fait du médecin qui vous examine. Les examens complémentaires (radio, echo, arthro scanner, IRM…) ne sont qu’un appoint ou une aide à la décision. Ils apportent en revanche des renseignements précis qui permettent de mieux détailler une éventuelle intervention chirurgicale à l’avance.
Cette prééminence de l’examen clinique sur les examens complémentaires, les plus sophistiqués soient-ils, explique pourquoi il m’apparaît risqué et non pertinent de traiter un dossier pour conseil par mail, raison pour laquelle je me refuse à cette pratique.
A l’issue de cette première consultation, trois options se dégageront :
- La décision thérapeutique ne peut être prise ou parfois le diagnostic ne peut être posé sans la réalisation d’autres examens complémentaires, plus fournis. Vous serez alors orienté vers les centres les plus compétents à mes yeux pour réaliser ces examens. Bien souvent, notre secrétariat pourra prendre le rendez-vous devant vous. Nous mettons en général à profit ce délai d’attente (1 mois en moyenne) pour entreprendre un traitement rééducatif, toujours utile.
- La décision thérapeutique est prise et ne nécessite pas d’intervention chirurgicale. La mise en route d’une rééducation appropriée est alors presque toujours en pathologie de l’épaule la base du traitement médical. On y ajoute une prescription médicamenteuse qui tient compte de vos antécédents. Quand une infiltration est proposée nous examinons avec vous la solution la plus commode à compétence égale tout en laissant libre votre médecin traitant de vous conseiller.
- La décision thérapeutique s’oriente vers une opération. La consultation sera alors consacrée à une explication en détail du geste proposé et du mode de prise en charge pour la pathologie de l’épaule : le parcours RST.